« Être ou ne pas être indigné : et si c’était la question que pose Hamlet, que tout être au monde doit se poser ? »
Hamlet revient, introduit par un vieil homme, un des derniers survivants de la Résistance. Roman, son petit-fils, jeune comédien, se joint à eux, apportant le courrier adressé au vieil homme de toute la planète. Les messages tombent : « Vous êtes un artiste des droits de l’homme »; « Une gazelle et un lion »… Mais le vieux résistant refuse de se voir en héros. Toutefois, la lettre d’une lycéenne de quatorze ans, Ophélie – le troisième personnage – l’interpelle: « Merci d’avoir réussi à me redonner l’espoir que j’avais perdu. » Elle circule à vélo, porte, pour ne pas se faire écraser, un gilet jaune. Elle ressemble à Ophélia, la fiancée perdue d’Hamlet. C’est la fin ? Non, le début alors que le spectre entre en scène, comme dans la célèbre pièce.
Pièce de théâtre. Auteurs : Jean-Pierre Barou et Sylvie Crossman. Indigène Editions.
Jean-Pierre Barou. Il est l’auteur de Après la violence, pièce en cinq actes présentée en lecture publique à Montpellier, au théâtre Tabard, en 2018. Ses deux derniers ouvrages parus sont : La Guerre d’Espagne ne fait que commencer (Seuil, 2015)et Pour secourir la nuit, poèmes, éditions Domens, 2018.
Sylvie Crossman. Autrefois, elle a incarné Antigone dans la pièce d’Anouilh. Sa rencontre à Los Angeles avec Henry Miller a décidé de sa vie d’écrivaine. Ses deux derniers ouvrages parus sont des romans: Sœurs de peau (Albin Michel, 2008); Le Fils de l’Inde (Seuil, 2018).
L’un et l’autre sont les fondateurs d’Indigène éditions qui compte, entre autres, parmi ses auteurs : John Berger, Lina Ben Mhenni, Albert Camus (Ecrits libertaires), le dalaï-lama, Stéphane Hessel, Pablo Iglesias, Pierre Larrouturou (en collaboration avec Anne Hessel et Jean Jouzel), Ken Loach, Erri de Luca, Abd Al Malik, Lou Marin, Véronique Fayet, présidente nationale du Secours catholique français…