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Hitler avait besoin de l’Holocauste, Staline du goulag, Mao et ses successeurs, eux, du laogai, terme qui signifie « réformer par le travail ». Une chaîne de 1 150 camps politiques, terrifiants, par ou sont déjà passés 50 millions de Chinois.
A propos de l’usage des corps et des organes des condamnés criminels, une circulaire de la Cour suprême du Peuple, précise comment on peut procéder à des prélèvements d’organes sur les détenus de ces camps au profit de hiérarques du parti ou de receveurs étrangers.
Commerce légal et juteux. Mais le laogai est aussi la clef de voûte de toute une économie qui exporte vers l’Occident sa production, du thé au canard laqué, des fraiseuses aux téléphones à touches digitales.
Harry Wu, ce Soljenitsyne chinois, révèle l’extraordinaire logique du plus coriace des régimes communistes : la politique d’ouverture commerciale doit faire oublier aux dirigeants occidentaux le laogai et son rôle crucial, atténuer les pressions intérieures – le mouvement traditionnel Falun gong et ses millions d’adeptes en étant l’expression la plus vive ; et permettre à la Chine de se doter d’une force nucléaire capable de défier le monde.
Non, on ne danse pas avec cette Chine-là !
Extrait :
« Nous n’avons pas le droit d’oublier ceux que les camps du laogai ont privés de leur liberté. Les ignorer, c’est être coupable, au moins en partie, de leur souffrance. »
Danse pas avec la Chine, 19 ans de goulag chinois, par Harry Wu, mars 2000, n° ISBN 2-911939-22-00.