Essais. Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou. Gallimard, Folio actuel.
Nechung, l’oracle d’État tibétain qui ne s’est jamais trompé, Sam Begay, l’homme-médecine navajo qui soigne avec la beauté, Emily Kame Kngwarreye, la « Matisse du désert australien », sont les guides de cette enquête inédite au cœur des savoirs indigènes.
Trois initiateurs, trois peuples, et trois thèmes : la prophétie, la santé et l’art.
Ni voyageurs en quête d’exotisme, ni ethnologues bardés de certitudes, Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou ont approché au plus près ces maîtres, reçu leurs confidences, partagé leur vie et leurs cérémonies sur les contreforts de l’Himalaya, les hauts plateaux d’Arizona et aux confins de l’Australie.
Nous découvrons avec eux que les sagesses ancestrales sont connaissance véritable – qu’étudient désormais les scientifiques occidentaux les plus émérites comme le montre la postface inédite consacrée aux « nouveaux matérialistes ».
Extraits de presse
« C’est à un très grand, très profond et déboussolant voyage qu’invitent les auteurs de cette Enquête sur les savoirs indigènes – auteurs auxquels on est d’abord reconnaissant de rendre ainsi son innocence à un mot qu’une certaine pudibonderie historique avait frappé d’opprobre aux premiers temps de la colonisation. […] Comme Claude Lévi-Strauss a rendu ses lettres de noblesse au mot “sauvage” accouplé à pensée, voici retrouvé cet “indigène” ennobli ou sacralisé par le génie. Pour que ce livre m’ait à ce point envoûté, il faut qu’il soit très fort. »
Jean Lacouture, Le Nouvel Observateur.
« Les auteurs ne se contentent pas de raconter le plus fidèlement possible les lignes de force des systèmes qu’ils découvrent. Ils veulent interpeler les sciences occidentales à partir des connaissances indigènes. Professeur à l’hôpital Cochin, Didier Sicard, président du comité national consultatif d’éthique, est cité à l’appui : “Nous avons eu le tort de réduire la fonction de l’art à un ordre seulement esthétique.”
Catherine Bédarida, Le Monde.
« Difficile de rester imperméable à leurs convictions. »
Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné.